Rénovation du couvent Saint-François à Paris 12

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Bâtiment inscrit au titre de monuments historiques
Association AMIFRA – Association Couvent Saint-François


adresse

7 rue Marie Rose 75014 Paris

Programme

travaux réalisés en 6 phases de 2001 à 2011 en milieu occupé
- Rénovation de l’hébergement (40 chambres) ;
- Rénovation des locaux communs et de la restauration ;
- Rénovation des bureaux et de la bibliothèque conventuelle ;
- Rénovation du chœur de la Chapelle ;
- Rénovation des façades et des toitures.

Surface 

2 500m2

Coût

3 M€ HT


Architectes

Olivier Boiron et Violeta Loaiza assistante

Photographie

Olivier Wogenscky, Jean-Marie Monthiers,
David Cousin-Marsy & Architecte.

L’Atelier Boiron Architectes conduit pour le Couvent Saint-François, depuis plusieurs années, des phases de travaux de rénovations successives. Ces travaux ont concrétisé un renouveau de la vie de la Communauté franciscaine parisienne et permis d’affermir sa présence sociale dans ce quartier du 14e arrondissement compris entre la rue d’Alésia et les Réservoirs de Montsouris. 

Le Couvent Saint-François, inscrit au titre des monuments historiques depuis 2007, est l’œuvre des Architectes Hulot et Gélis, il fut édifié entre 1934 et 1936. Le bâtiment très particulier, qui marque de son haut clocher l’angle des rues Marie Rose et du Père Corentin, manifeste une belle ordonnance et une grande  unité due à l’emploi généralisée d’une brique de tonalité rouge pour les façades et de tuiles plates de teintes assorties pour la couverture principale de l’édifice. La brique est magnifiée par un beau travail de modénature qui conjugue la sobriété des plans de façades réservés aux hébergements à la puissance du traitement des grandes fenêtres de la Chapelle « perchée » au 1e étage du bâtiment.

Les travaux ont été menés par phases successives qui devaient tenir compte des moyens que pouvaient engager le Maître d’ouvrage, de la continuité de la vie conventuelle et de la vocation d’accueil d’une maison franciscaine.

La bibliothèque


Après avoir réhabilité les chambres des frères franciscains et l’ensemble des locaux nécessaires à la vie conventuelle, la communauté a décidé, pour la période 2007/2008,  de restructurer la bibliothèque de Paris : une petite bibliothèque « rationnelle », installée au détour d’un couloir, sur une cour adjacente au jardin du Couvent.

Ce nouvel espace se fait-il souvenir des bibliothèques « privés » d’antan qui recelaient des volumes rares et recherchés pour la plus grande fierté de leurs propriétaires ? La couleur rouge présente partout dans le Couvent semble dans la bibliothèque faire un écrin chaleureux à la conservation des livres. Quelques visiteurs, frères franciscains ou chercheurs, vont déambuler dans les salles à la lumière tamisée et à l’ambiance feutrée, effleurer les couvertures et peut-être choisir de s’installer pour l’après-midi dans la salle de consultation …


Le réaménagement de la chapelle, un projet au cœur du Couvent Saint-François


La Province franciscaine a mobilisé à la fin de l’année 2008 les réflexions de la communauté sur une réorganisation du « lieu de la liturgie ».


Ce qu’il fallait revoir


Le sol du chœur d’origine était recouvert par d’une estrade en bois tapissée de moquette dans un état vétuste. Passant au-dessus des emmarchements de l’autel d’origine, l’ancien aménagement paraissait trop haut par rapport à l’assemblée, trop éloignée.

L’objectif du projet était double : 
- donner au chœur de cette église une présence qui respecte la qualité du lieu ;
- répondre au désir des célébrants de se rapprocher de l’assemblée des fidèles.


Un projet de sol


Préalablement aux travaux, l’Orgue a été démonté puis réinstallé en tribune à l’opposé de son ancien emplacement et ceci dans le but de dégager les vitraux centraux du chœur. Cet ensemble remarquable évoque l’ascension de Saint-François, il est entouré grandes figures de l’ordre. 

Après la dépose de l’estrade en bois, le pavement d’origine a été dégagé. Le chantier a permis le nettoyage, les reconstitutions nécessaires et la mise en valeur  de l’emmarchement qui séparait le chœur de la nef.

Un épais tapis de pierre a amené l’ensemble du niveau du chœur deux marches au-dessus du sol de la nef. Une hauteur de deux marches permet à la fois un rapport plus intime avec des petites assemblées et procure un dégagement visuel suffisant pour les moments d’affluence au moment des fêtes liturgiques.

Le nouveau sol du chœur se compose de deux matériaux distincts : un pavage en pierre de bourgogne  et un pavage en terre cuite. La pierre s’harmonise avec les revêtements des sols existants, la terre cuite rappelle l’utilisation de la brique présente partout dans la Chapelle.

La pierre occupe le centre du chœur, elle prolonge en l’amplifiant le « chemin » qui traverse la nef. Le dallage est bordé par deux pavages de terre cuite qui se fondent dans les murs de l’abside. Le « chemin » de pierre semble se poursuivre au-delà des murs, un symbole qui peut être compris comme la métaphore de la « marche » de l’Eglise.

L’autel est construit en marbre rouge veiné, sa position centrale permet de célébrer face à la nef ou face au chœur. L’ambon est fait du même marbre rouge.

4.14.24.34.44.54.74.84.94.104.114.124.134.144.154.6