Résidence pour jeunes travailleurs Zac des aviateurs à Orly

23carreL

Valophis


adresse

Pointe nord - rue Jean Mermoz / Avenue Marcel Cachin – Orly (94)

Programme

100 logements de jeunes travailleurs, 1 logement de fonction, locaux communs

SDP

2900m2

Coût

4 M€ HT

Concours

2012, classé 2nd

Architectes

Olivier Boiron -  Violeta Loaiza assistante 

Bureau d’études

FACEA

La Pointe Nord


Un repère urbain à l’angle de l’avenue Marcel Cachin et de la rue Jean Mermoz : un « poste de vigie » en entrée de ville sur l’est de la commune d’Orly, un signal urbain facilement identifiable.

Le projet est implanté à l’alignement sur l’espace public, il dispose d’une partie plus haute (R+6) à l’angle des deux voies et d’une seconde partie plus neutre en bordure de l’avenue Marcel Cachin (R+3). 

Nous avons choisi de renforcer le travail d’épannelage en ciselant les différents plans des façades : retraits ménagés en jardins suspendus et travail de mise en forme des toitures (la «cinquième façade»). Le travail de volumétrie a permis de dégager à l’angle de l’avenue Marcel Cachin et de la rue Jean Mermoz la partie culminante du projet en une silhouette élancée et élégante.

La séquence dominante et verticale surplombe l’accès au hall de la résidence largement vitré à rez-de-chaussée, la bande de verre protégeant les espaces d’accueil se développe horizontalement en contrepoint. Le traitement verrier est généreux, il laisse la lumière naturelle éclairer les espaces. La façade «ouverte» est gage d’une animation urbaine à venir le long de l’avenue Marcel Cachin.


La parcelle est actuellement occupée par un bâtiment imposant de 15 étages sur rez-de-chaussée : la tour Jean-Mermoz actuellement en cours de rénovation. La tour est située dans la partie centrale de la parcelle, l’enjeu urbain de la subdivision se manifeste par la programmation d’opérations qui viendront constituer un front bâti le long de l’avenue Marcel Cachin et amorcer le lien avec le mail Saint-Exupéry. La tour Jean-Mermoz prendra valeur de bâtiment de second rang dont la hauteur ne pourra cependant être contestée.

Nous avons  privilégié l’approche d’un projet compact limitant au maximum l’occupation du terrain. Sur une parcelle d’environ 1100m⊃, l’emprise construite occupe seulement 55% de la superficie du terrain (environ 600m⊃) libérant 500m² de surface pour les aménagements paysagers extérieurs. L’emprise au sol reste inférieure au 60% d’occupation autorisée par le PLU.

Quelle sera l’usage du bâtiment dans vingt ans, dans trente ans ?


Nous souhaitons laisser la possibilité d’une flexibilité d’usage de la construction. Nous proposons le choix technique d’une enveloppe structurelle et porteuse complétée d’appuis intermédiaires implantés sur la trame des circulations d’étage, la distribution des chambres étant matérialisée par des cloisons acoustiques légères (conformes aux contraintes acoustiques).

Cette forme de « plan libre » va dans le sens d’une réflexion sur la possible évolutivité du patrimoine du logement social, une réflexion qu’il nous paraît nécessaire d’intégrer dans la conception contemporaine de nos projets.

Enveloppe aluminium, bois et verre


L’efficacité « énergétique » de l’enveloppe est déterminée par le choix d’une isolation thermique extérieure. Un manteau isolant qui évite les ponts thermiques et garantit une inertie confortable pour les habitants (absence d’effet de paroi froide et confort d’été accru).
L’enveloppe du projet en est un des arguments majeurs :

- Elle supporte la construction (l’enveloppe participe à la structure) ;
- Elle procure le confort thermique ;
- Elle constitue une « épaisseur » entre sphère domestique et espace public ;
- Elle modèle une urbanité par sa plastique épannelée.

Nous souhaitions déterminer une règle qui nous permette de dégager une trame géométrique dans la matérialisation de l’enveloppe, un carroyage qui exprime une unité de traitement et renforce la contemporanéité du projet. Le choix modulaire du panneau métallique répond à cet objectif.


Nous souhaitions déterminer une règle qui nous permette de dégager une trame géométrique dans la matérialisation de l’enveloppe, un carroyage qui exprime une unité de traitement et renforce la contemporanéité du projet. Le choix modulaire du panneau métallique répond à cet objectif.

Au contact avec l’espace public, le long de l’avenue Marcel Cachin et à l’angle de la rue Jean Mermoz, une large découpe dans la vêture aluminium laisse place au rez-de-chaussée à un ensemble verrier qui éclaire les espaces communs du programme. Le hall domine l’angle de la construction avec sa belle double-hauteur puis il se prolonge le long de l’avenue Cachin ; on profite de l’ampleur du hall, un bel espace de convivialité pour les résidents.

Aux étages, en retrait de la vêture d’aluminium, les ouvertures et échancrures disposées dans la trame presque abstraite des panneaux laissent place à l’écriture domestique des châssis de fenêtres. Ils sont en bois, un matériau chaleureux qui s’associe pleinement à la finesse des aplats immatériels que procure l’aluminium.  Les fenêtres des chambres sont équipées de volets articulés réglés sur la trame des panneaux de façade. La répartition des ouvertures alternent les panneaux fixes devant les « pleins » de la façade et les panneaux mobiles devant les châssis de fenêtres… une façade changeante et animée.

Le jardin bleu


Nous souhaitons proposer un jardin d’agrément aux tonalités teintées de bleu, argentées qui s’harmonisent aux vêtures des façades prévue en aluminium et bois. Les différents parterres sont matérialisés  sous forme de bandes parallèles à l’avenue Marcel Cachin et suscitent un jeu visuel sur la profondeur du terrain.

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