Restructuration du lycée André Sabatier à Bobigny

17carreL

Région Ile-de-France - SEQUANO


Programme

Restructuration des pôles esthétique et coiffure
Restructuration du service de restauration

Surface

SU concernée : 1700m2

Coût

3,1 M€ HT

Phases 1 et 2 livrées en 2015-2016

Phase 3 livraison janvier 2017


Architectes

Olivier Boiron et Philippe Freiman -  Violeta Loaiza et Loïc Levisalles assistants 

Bureau d’études Fluides

Cap Ingelec

Cuisiniste

CBK

Economie de la construction

Athys, 

Bureau d’études Structure

Argile département d’Arcora-Ingerop

Le Maître d’ouvrage propose un programme « éclaté » pour la restructuration partielle du Lycée André Sabatier. Les principaux objectifs sont :

- Le service restauration ;
- Les pôles esthétique-cosmétique et coiffure.

Le travail des concepteurs reste donc intégré dans le schéma général du Lycée.

Le lycée André Sabatier présente un bâtiment, sur deux niveaux RDC et R+1, en forme de « U » qui encadre un bâtiment central plus haut d’un niveau (R+2). La forme de « U » se referme presque et dramatise un effet d’intériorité / extériorité. La forme enveloppante des corps de bâtiments déterminent deux cours à ambiance de patio possédant chacune une identité paysagère.

La circulation dans le lycée se fait autour des patios et c’est un grand agrément pour chacun, élèves et enseignants : les couloirs de distribution sont généreusement pourvus de lumière naturelle. Les vues sont rythmées par les séquences répétitives des baies vitrées qui donnent à  voir les façades en vis-à-vis des corps de bâtiment. Ce principe architectural renforce l’identité du Lycée et permet à chacun de se situer rapidement dans l’établissement.

Dans un contexte où l’absence de limite physique du 
« paysage urbain » peut poser problème ; les Architectes Gangneux, Huet et Pérot (auteurs du bâtiment livré en 1984) ont réagi, à l’époque de la construction du lycée, par la proposition d’une forme autonome définissant « en-soi » le lycée André Sabatier comme un lieu d’une urbanité, ici propre à l’apprentissage des savoirs.

Il en résulte un parti hiérarchisé autour des lieux de passage, des lieux de rassemblement et de convivialité et plus généralement des flux. Les salles d’enseignement du Lycée sont situées sur la périphérie de la construction qui suggère une enceinte, rappelant peut-être l’origine presque « militaire » des lycées.

Nous souhaitons inscrire « naturellement » la restructuration des pôles concernés par le programme dans le respect de la typologie fonctionnelle de l’établissement. Le programme suggère un réaménagement des pôles sur des localisations quasi-identiques.

Le service de restauration


Nous souhaitons conserver le principe actuel de déploiement du flux des élèves au moment de la pause du déjeuner : un accès canalisé vers le centre de l’établissement et une sortie s’effectuant face à un dégagement généreusement dimensionné, bénéficiant d’une agréable vue sur une des deux cours du lycée et d’un accès aisé vers le hall de l’établissement.


Les pôles esthétique-cosmétique et coiffure


Les instituts d’application
Ils seront situés au rez-de-chaussée de l’établissement ; ils seront localisés à l’extrémité de l’une des ailes du bâtiment afin de faciliter l’indépendance de cette partie du Lycée accessible à la « clientèle » et mettant en situation professionnelle les élèves.

Le pôle coiffure

Le Pôle est organisé sur un niveau unique à rez-de-chaussée, les locaux bénéficient d’une connexion fonctionnelle avec l’institut. Les locaux alternent zones de lancement des travaux pratique, zones de lavage, zones de coiffage et zones de stockage. Une clarté et une fluidité de plan sont valorisées dans le but d’une qualification visuelle de l’activité d’enseignement proposée aux élèves.  

Le pôle esthétique-cosmétique

Le Pôle est organisé sur un niveau unique au premier étage. Deux zones distinctes de lancements des travaux pratiques sont associées à des salons de soins du corps ou salons polyvalents. L’espace de manucure est prévu de façon indépendante mais reste aussi accessible depuis un salon.

Utilisation du bois


Le lycée André Sabatier compose un ensemble architectural d’une grande qualité. Il est caractérisé par une massive enveloppe de briques brunes qui rappelle l’architecture simple et claire des Pays-Bas et les chefs-d’œuvre laissés par l’Ecole d’Amsterdam. Par contraste les espaces intérieurs du Lycée sont dominés par l’emploi de la peinture blanche et de carrelages de tonalité claire juste rehaussés de frises et motifs colorés.

Nous souhaitons respecter la clarté de plan et de distribution du lycée André Sabatier.
Nous donnons sens à notre travail par un simple enrichissement des surfaces « nues » de l’établissement quand cela manifeste une intelligence des lieux et informe du renouveau des salles d’enseignement et de restauration concernées par le programme.

Nous pensons que le matériau « bois » répond à cette vocation. Un habillage en bois respecte et même magnifie un patrimoine, il permet de clairement identifier sur une « note mineure » une intervention qui ne cherche pas à transformer, mais plutôt à mettre en valeur des structure formelles et spatiales déjà tracées il ya plus de vingt-cinq ans

Le projet propose un travail sur les circulations


Pour les pôles d’enseignements, nous souhaitons inclure au contact des circulations des ensembles qui alternent panneaux verticaux de bois et de verre. Les ensembles menuisés par le jeu des transparences participeront à l’ambiance générale de l’établissement et permettront une identification visuelle et contemporaine des pôles et des activités. 

La nécessité de quiétude et d’isolement des lieux d’enseignement et même d’intimité spécifique à certaines activités sera l’occasion d’un travail sur la nature du verre (clair, translucide, coloré, sérigraphié, laqué, etc.), sur la proportion à prévoir entre parties pleines lambrissés et parties vitrées. Les panneaux lambrissés seront prévus de préférence acoustiques afin d’améliorer le confort d’utilisation des salles d’enseignement et pourront utilement corriger le problème de réverbération du son dans les circulations communes. Les ensembles menuisés intégreront, pour les parties vitrées, des dispositifs d’occultation par stores intégrés.

Service de restauration : la Salle à manger


Le beau volume du réfectoire sera tramé par un lattis vertical de lame de bois. Ce dispositif prend appui sur la ligne visuelle que forment les linteaux des baies vitrées. Ce principe permet de définir un registre bas dans la salle à manger qui sera marqué par la dominante blanche et claire des agencements et du revêtement de sol (à façon de terrazzo) et un registre haut en bois plus sombre et de luminosité plus feutré.
Le plafond du réfectoire semblera issu du tramage régulier des lattis. La découpe géométrisée des lames de plafond suggérera un effet de vague qui enveloppera chaleureusement la salle à manger des élèves. Les problèmes acoustiques et de réverbération du son pourront être précisément traités par la mise en place de matériaux acoustiques absorbants disposés derrière ce lattis.
L’éclairage naturel de la salle à manger sera complété par des globes de verre suspendus au travers du lattis du plafond. Le système de ventilation double-flux de la salle sera entièrement intégré dans cette enveloppe interne de bois.
La salle à manger des enseignants sera protégée par un paravent de verre translucide et laiteux. Les corps de chauffe du réfectoire seront installés verticalement entre chaque baie vitrée et le traitement des grilles de diffusion de la chaleur reprendra le principe d’un lattis, ici en acier laqué blanc.

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